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Le trouble bipolaire

Bipolar disorder

Below is a French translation of our information resource on bipolar disorder. You can also read our other French translations.

Avertissement

Avant de lire ceci, veuillez consulter notre avertissement.

Cette brochure est destin¨¦e ¨¤ toutes les personnes qui aimeraient en savoir plus sur le trouble bipolaire (parfois appel¨¦ trouble affectif bipolaire). Elle s¡¯adresse particuli¨¨rement aux personnes souffrant d¡¯un trouble bipolaire, ¨¤ leurs amis et leurs connaissances.

Cette brochure d¨¦crit :

  • Les signes et les sympt?mes du trouble bipolaire.
  • Certains probl¨¨mes que vous pouvez rencontrer.
  • Quelques moyens d¡¯y faire face.
  • Les traitements fond¨¦s sur des donn¨¦es probantes.

Qu¡¯est-ce que le trouble bipolaire ?

On l¡¯appelait anciennement la ? maladie maniaco-d¨¦pressive ?. Comme cette expression le sugg¨¨re, vous avez de graves changements d¡¯humeur. Ils durent g¨¦n¨¦ralement plusieurs semaines ou plusieurs mois et vont bien au-del¨¤ des hauts et des bas ¨¦motionnels que la plupart d¡¯entre nous vivons. Ils peuvent ¨ºtre :1

  • Un ¨¦tat d¡¯accablement ou ? d¨¦pressif ? ¨C Vous vous sentez tr¨¨s accabl¨¦, d¨¦pressif et m¨ºme d¨¦sesp¨¦r¨¦.
  • Un ¨¦tat d¡¯euphorie ou ? maniaque ? ¨C Vous vous sentez extr¨ºmement heureux, exalt¨¦, et vous devenez tr¨¨s actif. Vous pouvez d¨¦velopper des id¨¦es grandioses et d¨¦lirantes sur vous-m¨ºme et vos capacit¨¦s.
  • Une hypomanie  ¨C Votre humeur est ¨¦lev¨¦e mais pas aussi extr¨ºme que dans la manie.
  • Un ¨¦tat mixte ¨C Vous avez une combinaison de sympt?mes maniaques et d¨¦pressifs. Par exemple, vous vous sentez tr¨¨s d¨¦pressif mais vous ressentez aussi l¡¯agitation et l¡¯hyperactivit¨¦ de la manie.

Ces diff¨¦rentes humeurs sont d¨¦crites plus en d¨¦tail ci-dessous.

Quelle est la fr¨¦quence des troubles bipolaires ?

Environ 1 adulte sur 50 souffrira d¡¯un trouble bipolaire ¨¤ un moment ou ¨¤ un autre de sa vie. Le trouble commence g¨¦n¨¦ralement entre 15 et 25 ans, mais rarement apr¨¨s l¡¯?ge de 50 ans1.

Quels sont les types de troubles bipolaires ?

Il existe les types suivants2 :

Le trouble bipolaire de type I

  • Vous avez eu au moins un ¨¦pisode d¡¯euphorie ou de manie qui a dur¨¦ plus d¡¯une semaine - g¨¦n¨¦ralement beaucoup plus longtemps.
  • Il se peut que vous n'ayez que des ¨¦pisodes maniaques, bien que la plupart des personnes atteintes du trouble bipolaire de type I aient ¨¦galement des p¨¦riodes de d¨¦pression profonde.
  • En l'absence de traitement, un ¨¦pisode maniaque dure g¨¦n¨¦ralement de trois ¨¤ six mois.
  • Les ¨¦pisodes d¨¦pressifs durent plus longtemps, soit six ¨¤ douze mois sans traitement.

Le trouble bipolaire de type II

  • Vous avez plus d'un ¨¦pisode de d¨¦pression s¨¦v¨¨re mais seulement des ¨¦pisodes maniaques l¨¦gers. C¡¯est ce qu'on appelle ? l'hypomanie ?.

Le cycle rapide

  • Vous avez quatre ¨¦pisodes d'humeur ou plus au cours d'une p¨¦riode de douze mois. Cette maladie touche environ 1 personne sur 10 souffrant de troubles bipolaires et peut survenir dans les deux types de troubles (I et II).

La cyclothymie

  • Les changements d'humeur sont moins s¨¦v¨¨res que dans le cas d'un trouble bipolaire complet mais peuvent durer plus longtemps. Avec le temps, ce trouble peut ¨¦voluer vers un trouble bipolaire complet.

Quelles sont les causes du trouble bipolaire ?

Des ? facteurs de risque ? g¨¦n¨¦tiques similaires interviennent dans le d¨¦veloppement d'un trouble bipolaire, d'une d¨¦pression s¨¦v¨¨re ou d'une schizophr¨¦nie. Il existe ¨¦galement des facteurs de risque environnementaux. Ceux-ci peuvent interagir avec des facteurs de risque g¨¦n¨¦tiques et augmenter ou diminuer votre risque de d¨¦velopper ces maladies.

Par exemple, vous pouvez pr¨¦senter des facteurs de risque g¨¦n¨¦tiques qui vous rendent plus susceptible de d¨¦velopper un trouble bipolaire. Par contre, si vous grandissez ou vivez dans un environnement stable et positif, cela peut r¨¦duire votre risque de d¨¦velopper un probl¨¨me s¨¦rieux de sant¨¦ mentale.

Le fait d'avoir un parent qui souffre d'un grave probl¨¨me de sant¨¦ mentale comme le trouble bipolaire est le plus important facteur de risque connu de d¨¦velopper soi-m¨ºme un probl¨¨me de sant¨¦ mentale grave. Les enfants dont le parent souffre d¡¯un grave probl¨¨me de sant¨¦ mentale ont une chance sur trois de d¨¦velopper eux-m¨ºmes un probl¨¨me s¨¦rieux de sant¨¦ mentale.

Lorsqu¡¯on r¨¦fl¨¦chit aux causes de d¨¦veloppement du trouble bipolaire, il est important de se rappeler qu¡¯un grand nombre d¡¯¨¦l¨¦ments diff¨¦rents entrent en jeu et qu'aucun facteur de risque n'est ¨¤ lui seul ¨¤ l'origine du trouble bipolaire.3

Que ressent-on en cas de trouble bipolaire ?

La d¨¦pression

Nous ¨¦prouvons tous des sentiments de d¨¦pression de temps ¨¤ autre4. Ils peuvent m¨ºme nous aider ¨¤ reconna?tre et ¨¤ faire face aux probl¨¨mes qui se posent dans notre vie. Cependant, dans le cas d'une d¨¦pression majeure ou d'une d¨¦pression bipolaire, ces sentiments sont beaucoup plus intenses5 6. Ils durent plus longtemps et rendent difficile ou impossible de faire face aux choses normales de la vie5. Si vous ¨ºtes d¨¦pressif, vous remarquerez certaines de ces choses, voire toutes :

Changements ¨¦motionnels

  • Des sentiments de tristesse qui ne disparaissent pas.
  • L¡¯envie de fondre en larmes sans raison.
  • La perte d¡¯int¨¦r¨ºt pour les choses.
  • L¡¯impossibilit¨¦ d¡¯appr¨¦cier les choses.
  • Un sentiment d¡¯agitation et d¡¯inqui¨¦tude.
  • La perte de confiance en soi.
  • Le sentiment d¡¯¨ºtre inutile, inad¨¦quat et sans espoir.
  • Une plus grande irritabilit¨¦ que d¡¯habitude.
  • Des pens¨¦es suicidaires.

Difficult¨¦s ¨¤ r¨¦fl¨¦chir

  • Vous ne pouvez pas penser positivement ou esp¨¦rer.
  • Vous trouvez difficile de prendre des d¨¦cisions m¨ºme les plus simples.
  • Vous n¡¯arrivez pas ¨¤ vous concentrer correctement.

Sympt?mes physiques

  • Vous ne voulez pas manger et vous perdez du poids.
  • Vous avez du mal ¨¤ trouver le sommeil.
  • Vous vous r¨¦veillez tr¨¨s t?t et vous n'arrivez pas ¨¤ vous rendormir.
  • Vous vous sentez compl¨¨tement fatigu¨¦.
  • Vous devenez constip¨¦.
  • Vous perdez tout int¨¦r¨ºt pour le sexe.

Comportement

  • Il est difficile pour vous de commencer ou terminer quelque chose - m¨ºme les t?ches quotidiennes.
  • Vous pleurez beaucoup ou bien vous ressentez le besoin de pleurer mais vous n¡¯y arrivez pas.
  • Vous ¨¦vitez les autres.

La manie

Vous vous sentez intens¨¦ment bien, ¨¦nergique et optimiste, ¨¤ tel point que cela affecte votre pens¨¦e et votre jugement. Vous pouvez commencer ¨¤ croire des choses ¨¦tranges ¨¤ votre sujet, ¨¤ prendre de mauvaises d¨¦cisions et ¨¤ vous comporter de mani¨¨re embarrassante, nuisible et parfois dangereuse.

Comme la d¨¦pression, elle peut rendre la vie quotidienne difficile, voire impossible. La manie peut nuire ¨¤ vos relations et ¨¤ votre travail.

Lorsqu'elle n'est pas aussi extr¨ºme, on parle ? d¡¯hypomanie ?. Elle peut encore affecter votre jugement et vos relations avec les autres1.

Lorsque vous ¨ºtes maniaque, vous pouvez remarquer ce qui suit :

Au niveau des ¨¦motions

  • Vous ¨ºtes tr¨¨s heureux et enthousiaste.
  • Vous ¨ºtes tr¨¨s irritable (souvent parce que les gens ne voient pas l'int¨¦r¨ºt de vos id¨¦es follement optimistes ou n'adh¨¨rent pas ¨¤ ce que vous voulez qu'ils fassent).
  • Vous vous sentez plus important que d¡¯habitude.

Au niveau de la r¨¦flexion

  • Vous ¨ºtes plein d'id¨¦es nouvelles et passionnantes.
  • Vous passez rapidement d'une id¨¦e ¨¤ l'autre et vous perdez le fil de ce que vous essayez de penser ou d'expliquer.
  • Vous entendez des voix que d'autres personnes ne peuvent pas entendre.

Au niveau du physique

  • Vous ¨ºtes plein d¡¯¨¦nergie et plus actif que d¡¯habitude.
  • Vous ¨ºtes incapable de dormir ou r¨¦ticent ¨¤ dormir.
  • Vous ¨ºtes peut-¨ºtre plus int¨¦ress¨¦ par le sexe.

Au niveau du comportement

  • Vous faites des projets grandioses et irr¨¦alistes.
  • Vous ¨ºtes tr¨¨s actif, vous vous d¨¦placez tr¨¨s rapidement.
  • Vous ne vous comportez pas comme d¡¯habitude.
  • Vous parlez tr¨¨s vite, si vite que les autres peuvent avoir du mal ¨¤ comprendre de quoi vous parlez.
  • Vous prenez des d¨¦cisions ¨¦tranges sur un coup de t¨ºte, avec parfois des cons¨¦quences d¨¦sastreuses.
  • Vous d¨¦pensez votre argent de mani¨¨re imprudente.
  • Vous ¨ºtes trop familier ou imprudemment critique envers les autres.
  • Vous ¨ºtes moins inhib¨¦ en g¨¦n¨¦ral.

Si vous ¨ºtes au milieu d¡¯un ¨¦pisode maniaque pour la premi¨¨re fois, vous ne r¨¦aliserez peut-¨ºtre pas qu¡¯il y a quelque chose qui ne va pas, m¨ºme si vos amis, votre famille ou vos coll¨¨gues s¡¯en apercevront g¨¦n¨¦ralement. Vous pourriez m¨ºme ¨ºtre contrari¨¦ si quelqu¡¯un essaie de vous le faire remarquer. Vous commencez ¨¤ perdre contact avec les probl¨¨mes quotidiens et avec les sentiments des autres.

Les sympt?mes psychotiques

Si un ¨¦pisode de manie ou de d¨¦pression devient tr¨¨s grave, il se peut que vous d¨¦veloppiez des id¨¦es d¨¦lirantes1.

  • Dans un ¨¦pisode maniaque, il s'agira g¨¦n¨¦ralement de croyances grandioses ¨¤ votre sujet, selon lesquelles vous ¨ºtes en mission importante ou que vous poss¨¦dez des pouvoirs sp¨¦ciaux et des capacit¨¦s sp¨¦ciales.
  • Lors d'un ¨¦pisode d¨¦pressif, vous pouvez avoir l¡¯impression d¡¯¨ºtre le seul coupable, d¡¯¨ºtre pire que les autres ou m¨ºme que vous n'existez pas.

Outre ces croyances inhabituelles, vous pouvez avoir des hallucinations lorsque vous entendez, sentez, ressentez ou voyez quelque chose, mais qu'il n'y a rien (ni personne) pour l'expliquer.

Entre les ¨¦pisodes

Certaines personnes atteintes du trouble bipolaire ont l'impression de se r¨¦tablir compl¨¨tement entre leurs sautes d'humeur, mais ce n¡¯est pas le cas de la plupart d¡¯entre elles. Vous pouvez continuer ¨¤ vous sentir d¨¦pressif et ¨¤ avoir des difficult¨¦s ¨¤ penser, m¨ºme si vous semblez aller mieux (aux yeux des autres).

Un ¨¦pisode de trouble bipolaire peut signifier que vous devez arr¨ºter de conduire pendant un certain temps. Dans un tel cas, vous devez informer la Driver and Vehicule Licensing Agency (DVLA). Le site Web de la DVLA contient des informations ¨¤ ce sujet.

Obtenir de l'aide pour le trouble bipolaire

Qui dois-je voir ?

Vous pouvez consulter votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste dans un premier temps, surtout si vous souffrez d'un ¨¦pisode d¨¦pressif. Mais s¡¯il diagnostique un trouble bipolaire, il devra vous orienter vers un sp¨¦cialiste, c¡¯est-¨¤-dire un psychiatre. Les directives du National Institute for Health and Care Excellence (NICE) sugg¨¨rent que les stabilisateurs de l'humeur doivent ¨ºtre initi¨¦s par un sp¨¦cialiste7, m¨ºme si les soins sont ensuite pris en charge par un m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste.

Lorsque vous consultez un psychiatre, vous rencontrerez ¨¦galement d'autres membres de l'¨¦quipe communautaire en sant¨¦ mentale (CMHT). Ils pourront apporter un soutien ¨¦motionnel, fournir des informations, faire des interventions psychologiques et aider ¨¤ r¨¦soudre des probl¨¨mes pratiques.

Une fois que les m¨¦dicaments que vous prenez semblent bien ¨¦tablis et efficaces, votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste peut prendre en charge la plupart de vos soins, m¨ºme s'il souhaite g¨¦n¨¦ralement que vous restiez en contact avec un psychiatre et l¡¯¨¦quipe communautaire en sant¨¦ mentale.

M¨¦dicaments pour le trouble bipolaire

Certaines choses peuvent aider ¨¤ contr?ler les sautes d¡¯humeur afin qu¡¯elles ne deviennent pas de v¨¦ritables ¨¦pisodes de manie ou de d¨¦pression. Nous en parlons ci-dessous, mais des m¨¦dicaments sont encore souvent n¨¦cessaires pour :

  • garder votre humeur stable (prophylaxie),
  • traiter un ¨¦pisode maniaque ou d¨¦pressif.

M¨¦dicaments pour stabiliser l'humeur

Il existe plusieurs stabilisateurs de l¡¯humeur, dont certains sont ¨¦galement utilis¨¦s pour traiter l¡¯¨¦pilepsie ou pour lutter contre la schizophr¨¦nie8. Votre psychiatre devra peut-¨ºtre utiliser plus d'un m¨¦dicament pour contr?ler efficacement les sautes d'humeur9.

Le lithium

Le lithium est utilis¨¦ depuis des d¨¦cennies comme stabilisateur de l¡¯humeur mais son fonctionnement n¡¯est toujours pas clair. Il reste le premier choix pour le traitement ¨¤ long terme du trouble bipolaire et peut ¨ºtre utilis¨¦ pour traiter les ¨¦pisodes maniaques et d¨¦pressifs.

Le traitement au lithium doit ¨ºtre instaur¨¦ par un psychiatre. La difficult¨¦ est d'obtenir le bon niveau de lithium dans le corps : trop bas, il ne fonctionne pas, trop haut, il peut ¨ºtre nocif. Vous aurez donc besoin de passer r¨¦guli¨¨rement des tests sanguins au cours des premi¨¨res semaines pour vous assurer que vous recevez la bonne dose1 10. Une fois la dose stable, votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste peut vous prescrire votre lithium et organiser des analyses de sang r¨¦guli¨¨res ¨¤ plus long terme.

La quantit¨¦ de lithium dans votre sang est tr¨¨s sensible ¨¤ la quantit¨¦ d¡¯eau pr¨¦sente dans votre corps. En cas de d¨¦shydratation, le taux de lithium dans votre sang augmentera et vous serez plus susceptible de ressentir des effets secondaires, voire des effets toxiques1. Il est donc important :

  • de boire beaucoup d¡¯eau, davantage par temps chaud ou lorsque vous ¨ºtes actif,
  • d¡¯¨ºtre prudent avec le th¨¦ et le caf¨¦ car ils augmentent la quantit¨¦ d'eau que vous ¨¦vacuez dans vos urines.

Cela peut prendre trois mois ou plus pour que le lithium fonctionne correctement. Il est pr¨¦f¨¦rable de continuer ¨¤ prendre les comprim¨¦s m¨ºme si vos sautes d'humeur persistent pendant cette p¨¦riode.

Effets secondaires

Ceux-ci peuvent d¨¦buter d¨¨s les premi¨¨res semaines suivant le d¨¦but du traitement au lithium. Ils peuvent ¨ºtre irritants et d¨¦sagr¨¦ables, mais disparaissent souvent ou s¡¯am¨¦liorent avec le temps.

Voici quelques exemples d¡¯effets secondaires :

  • avoir soif.
  • uriner plus (et plus souvent) que d¡¯habitude.
  • prendre du poids.

Les effets secondaires moins courants sont :

  • une vision floue.
  • une l¨¦g¨¨re faiblesse musculaire.
  • une diarrh¨¦e occasionnelle.
  • un l¨¦ger tremblement des mains.
  • un sentiment d'¨ºtre l¨¦g¨¨rement malade.

Ceux-ci peuvent g¨¦n¨¦ralement ¨ºtre am¨¦lior¨¦s en r¨¦duisant la dose de lithium.

Les signes suivants sugg¨¨rent que votre taux de lithium est trop ¨¦lev¨¦. Contactez imm¨¦diatement votre m¨¦decin si vous notez :

  • une grande soif.
  • une forte diarrh¨¦e ou des vomissements.
  • un tremblement ¨¦vident des mains et des jambes.
  • des contractions de vos muscles.
  • de la confusion ou du d¨¦sarroi.

Analyses de sang et d'urine

Au d¨¦but, vous devrez faire des analyses sanguines toutes les deux ou trois semaines pour v¨¦rifier le niveau de lithium dans votre sang. Vous aurez besoin d¡¯effectuer ces tests aussi longtemps que vous prendrez du lithium, mais moins souvent apr¨¨s les premiers mois.

L¡¯utilisation ¨¤ long terme du lithium peut affecter les reins et la glande thyro?de. Vous devrez effectuer des analyses de sang et d'urine tous les deux ou trois mois pour vous assurer que ces organes fonctionnent toujours correctement. En cas de probl¨¨me, il pourrait s¡¯av¨¦rer n¨¦cessaire d¡¯interrompre la prise de lithium et de discuter d¡¯une solution de substitution avec votre m¨¦decin.

Prendre soin de vous5

  • Adoptez une alimentation ¨¦quilibr¨¦e.
  • Hydratez-vous r¨¦guli¨¨rement avec des boissons sans sucre. Cela aide ¨¤ maintenir l¡¯¨¦quilibre entre les sels min¨¦raux et les liquides de votre corps. ?vitez les colas et les autres boissons gazeuses contenant beaucoup de sucre.
  • Mangez r¨¦guli¨¨rement est ¨¦galement un bon moyen de maintenir votre ¨¦quilibre hydrique.
  • Faites attention ¨¤ la caf¨¦ine pr¨¦sente dans le th¨¦, le caf¨¦ et le cola. Elle augmente la production d¡¯urine et peut ainsi perturber votre taux de lithium.

Les autres r¨¦gulateurs de l¡¯humeur (ou thymor¨¦gulateurs)

? part le lithium, il existe d¡¯autres m¨¦dicaments qui peuvent aider. Leur utilisation varie selon les situations, notamment s¡¯il s¡¯agit de traiter une phase maniaque ou d¨¦pressive, d¡¯emp¨ºcher un tel ¨¦pisode de se produire ou encore si la personne prend d¨¦j¨¤ un antid¨¦presseur.

  • M¨¦dicaments anti¨¦pileptiques/anticonvulsivants :
    • Le valproate de sodium, un anticonvulsivant, pourrait s¡¯av¨¦rer aussi efficace que le lithium, mais nous manquons encore de donn¨¦es qui permettent de l¡¯affirmer. N¨¦anmoins, s¡¯il est pris durant la grossesse, il peut nuire ¨¤ l¡¯enfant ¨¤ na?tre.Il ne doit donc pas ¨ºtre prescrit ¨¤ toute personne susceptible de tomber enceinte.
    • La carbamaz¨¦pine et la lamotrigine sont ¨¦galement efficaces chez certaines personnes.
  • M¨¦dicaments antipsychotiques : Halop¨¦ridol, olanzapine, qu¨¦tiapine et risp¨¦ridone.

? quel moment doit-on commencer ¨¤ prendre un thymor¨¦gulateur ?

Apr¨¨s un seul ¨¦pisode il est difficile de conna?tre la probabilit¨¦ d¡¯une r¨¦cidive. ? ce stade, certaines personnes ne souhaitent pas commencer ¨¤ prendre un thymor¨¦gulateur, mais les ¨¦pisodes de manie peuvent ¨ºtre s¨¦v¨¨res et extr¨ºmement d¨¦stabilisants.

? partir de deux ¨¦pisodes, la probabilit¨¦ de r¨¦cidive devient forte. Par cons¨¦quent, un thymor¨¦gulateur serait encore plus fortement recommand¨¦.

Pendant combien de temps doit-on prendre un thymor¨¦gulateur ?

Au minimum :

  • Deux ans apr¨¨s un ¨¦pisode de trouble bipolaire.
  • Cinq ans dans les cas suivants :
    • fr¨¦quentes rechutes ant¨¦rieures,
    • ¨¦pisodes psychotiques,
    • consommation abusive d¡¯alcool ou de drogues,
    • stress permanent ¨¤ la maison ou au travail.

Si vous d¨¦cidez d¡¯interrompre votre traitement, vous devriez en parler avec votre m¨¦decin. Il est recommand¨¦ de continuer ¨¤ consulter votre psychiatre pendant les deux ann¨¦es qui suivent l¡¯arr¨ºt de votre traitement contre le trouble bipolaire, afin de surveiller tout signe ¨¦ventuel de rechute.

Si des troubles de l¡¯humeur invalidants persistent, vous pourriez avoir besoin de poursuivre votre traitement plus longtemps.

Quel est le meilleur m¨¦dicament pour moi ?

Vous devriez en discuter avec votre m¨¦decin, mais il existe quelques grands principes.

  • Le lithium est g¨¦n¨¦ralement le premier choix ; le second choix est le valproate de sodium, bien qu'il puisse ¨¦galement ¨ºtre prescrit avec le lithium. L¡¯olanzapine peut ¨ºtre essay¨¦e si le lithium et le valproate de sodium n¡¯ont pas fonctionn¨¦.
  • La qu¨¦tiapine peut aussi ¨ºtre utilis¨¦e, notamment lorsque l¡¯¨¦tat d¨¦pressif perdure entre deux ¨¦pisodes maniaques8.
  • La lamotrigine peut ¨ºtre propos¨¦e pour le trouble bipolaire de type II ou pour la d¨¦pression bipolaire, mais pas en cas de manie.
  • Parfois, une combinaison de ces m¨¦dicaments est n¨¦cessaire.

Tout d¨¦pend de la mani¨¨re dont vous r¨¦agissez ¨¤ tel ou tel m¨¦dicament. Ce qui convient ¨¤ une personne peut ne pas convenir ¨¤ une autre.

Que peut-il se passer en l¡¯absence de traitement ?

Le lithium r¨¦duit le risque de rechute de 30 % ¨¤ 40 %8, mais plus vous avez eu d¡¯¨¦pisodes maniaques, plus vous risquez d¡¯en avoir un autre.

Nombre d’épisodes maniaques antérieurs Risque d’avoir un autre épisode au cours de l’année suivante
  Sans prise de lithium Avec prise de lithium
1-2 10 % (10 cas sur 100) 6 % à 7 % (6-7 cas sur 100)
3-4 20 % (20 cas sur 100) 12 % (12 cas sur 100)
5 et plus 40 % (40 cas sur 100) 26 % (26 cas sur 100)

Avec l¡¯?ge, le risque d¡¯avoir de nouveaux ¨¦pisodes ne varie pratiquement pas. M¨ºme si vous n¡¯avez pas fait de rechute depuis longtemps, vous pr¨¦sentez toujours le risque d¡¯avoir un nouvel ¨¦pisode.

La grossesse et le traitement du trouble bipolaire

Vous devriez discuter de tout projet de grossesse avec votre psychiatre. Ensemble, vous pourrez d¨¦terminer comment g¨¦rer votre humeur au cours de la grossesse et des premiers mois qui suivent la naissance. Le lithium et le valproate de sodium ne doivent pas ¨ºtre prescrits si vous ¨ºtes enceinte ou si vous envisagez une grossesse.

Si vous tombez enceinte pendant que vous prenez du lithium, il est pr¨¦f¨¦rable de discuter avec votre psychiatre si vous devez arr¨ºter le lithium. Bien que le lithium soit plus s?r que les autres thymor¨¦gulateurs pendant la grossesse, il existe un risque important de probl¨¨mes cardiaques pour le b¨¦b¨¦. Ce risque doit ¨ºtre ¨¦valu¨¦ par rapport au risque de d¨¦pression ou de manie.

Le risque est plus ¨¦lev¨¦ au cours des trois premiers mois de la grossesse. Le lithium est sans danger apr¨¨s la 26¨¨me semaine de grossesse, mais vous ne devez pas allaiter votre b¨¦b¨¦ si vous en prenez car il peut ¨ºtre toxique pour lui12.

Il serait bon de discuter et d¡¯envisager certains des traitements psychologiques mentionn¨¦s ci-dessus.

Pendant la grossesse, une ¨¦troite collaboration est n¨¦cessaire entre toutes les personnes concern¨¦es : l¡¯obst¨¦tricien, les sages-femmes, les visiteurs m¨¦dicaux, le m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste, le psychiatre et l¡¯infirmi¨¨re psychiatrique communautaire.

Traitements psychologiques du trouble bipolaire

Au cours d'un ¨¦pisode d¨¦pressif ou entre les phases maniaques et d¨¦pressives, les traitements psychologiques peuvent ¨ºtre utiles1 5 11. Il peut s¡¯agir :

  • de psycho¨¦ducation pour s¡¯informer davantage sur le trouble bipolaire,
  • de suivi de l¡¯humeur pour apprendre ¨¤ rep¨¦rer quand elle commence ¨¤ osciller,
  • d¡¯accompagnement pour d¨¦velopper des capacit¨¦s globales d¡¯adaptation,
  • de th¨¦rapie cognitivo-comportementale (TCC) pour les ¨¦pisodes d¨¦pressifs ainsi qu¡¯entre ces ¨¦pisodes (le traitement comprend g¨¦n¨¦ralement 16 ¨¤ 20 s¨¦ances d¡¯une heure sur une p¨¦riode de 3 ¨¤ 4 mois),
  • de th¨¦rapie interpersonnelle (TIP),
  • de th¨¦rapie de couple,
  • de r¨¦unions familiales.

Traitement d¡¯un ¨¦pisode maniaque ou d¨¦pressif

?pisodes d¨¦pressifs

  • Si vous souffrez d¡¯une d¨¦pression mod¨¦r¨¦ment s¨¦v¨¨re, votre m¨¦decin peut proposer :
    • de la fluox¨¦tine (un antid¨¦presseur ISRS) avec de l¡¯olanzapine (un antipsychotique qui agit comme un thymor¨¦gulateur),
    • de la qu¨¦tiapine,
    • d¡¯autres options si les choix ci-dessus n'ont pas aid¨¦.
  • Si vous prenez d¨¦j¨¤ du lithium ou du valproate de sodium, l'ajout de la qu¨¦tiapine peut ¨ºtre b¨¦n¨¦fique.
  • Si vous avez r¨¦cemment eu une ¨¦pisode maniaque ou si vous avez un trouble bipolaire ¨¤ cycles rapides, un antid¨¦presseur peut d¨¦clencher une phase maniaque. Il peut ¨ºtre plus s?r d'augmenter la dose du stabilisateur de l¡¯humeur sans utiliser d'antid¨¦presseur.
  • Les antid¨¦presseurs peuvent mettre deux ¨¤ six semaines pour am¨¦liorer votre humeur, mais le sommeil et l'app¨¦tit s'am¨¦liorent souvent en premier. Vous devriez continuer de prendre des antid¨¦presseurs pendant quatre semaines apr¨¨s l'am¨¦lioration de la d¨¦pression. Ensuite, vous et votre m¨¦decin pouvez discuter de la poursuite du traitement m¨¦dicamenteux ou de l'essai d'un traitement par la parole. Si vous devez arr¨ºter la prise d¡¯un antid¨¦presseur, vous devrez le diminuer lentement avant de l'arr¨ºter compl¨¨tement.
  • Si vous avez des ¨¦pisodes d¨¦pressifs r¨¦p¨¦t¨¦s, mais que vous n'¨ºtes jamais pass¨¦ ¨¤ la manie avec des antid¨¦presseurs, vous pouvez continuer ¨¤ la fois avec un stabilisateur de l'humeur et un antid¨¦presseur pour ¨¦viter d'autres ¨¦pisodes.
  • Si vous avez eu des ¨¦pisodes maniaques, vous ne devez pas prendre d'antid¨¦presseurs ¨¤ long terme.

Manie et ¨¦pisodes mixtes d¨¦pressifs

Tout antid¨¦presseur doit ¨ºtre arr¨ºt¨¦. L¡¯halop¨¦ridol, l¡¯olanzapine, la qu¨¦tiapine ou la risp¨¦ridone peuvent ¨ºtre utilis¨¦s pour traiter un ¨¦pisode maniaque. Si ces traitements ne sont pas efficaces, le lithium peut ¨ºtre ajout¨¦.

Une fois le traitement commenc¨¦, les sympt?mes s'am¨¦liorent g¨¦n¨¦ralement en quelques jours, mais une gu¨¦rison compl¨¨te peut prendre plusieurs semaines. Consultez votre m¨¦decin si vous souhaitez conduire pendant la prise de ce type de m¨¦dicament.

Autres formes d'aide

Si vous rencontrez des difficult¨¦s, par exemple en d¨¦pensant trop d'argent pendant les phases maniaques, votre ¨¦quipe de sant¨¦ mentale devrait vous aider ¨¤ n¨¦gocier avec votre banque ou avec les personnes ¨¤ qui vous devez de l'argent. Si cela s'est produit, il faudrait envisager de donner une procuration ¨¤ un proche ou ¨¤ un aidant en qui vous avez confiance pour vos affaires.

La gestion des sautes d¡¯humeur

Auto-surveillance

Apprenez ¨¤ reconna?tre les signes indiquant que votre humeur devient incontr?lable afin de demander de l'aide rapidement. Cela peut vous aider ¨¤ ¨¦viter les ¨¦pisodes graves et les hospitalisations. Tenir un journal de vos humeurs peut aider ¨¤ identifier ce qui vous aide et ce qui ne vous aide pas dans votre vie.

Connaissances

Informez-vous le plus possible sur votre maladie et les sources d'aide disponibles. Des sources d¡¯informations compl¨¦mentaires sont indiqu¨¦es ¨¤ la fin de cette brochure. Voir ci-dessous les groupes de soutien et les organisations d¡¯entraide.

Stress

Essayez d'¨¦viter les situations particuli¨¨rement stressantes qui peuvent d¨¦clencher des ¨¦pisodes maniaques ou d¨¦pressifs. Comme il est impossible d¡¯¨¦viter tout stress, il peut donc ¨ºtre utile d¡¯apprendre ¨¤ mieux le g¨¦rer. Vous pouvez suivre une formation sur la relaxation ¨¤ l¡¯aide de CD ou de DVD, rejoindre un groupe de relaxation ou demander un conseil ¨¤ un psychologue clinicien.

Relations

La d¨¦pression ou la manie peuvent mettre ¨¤ rude ¨¦preuve les amis et la famille. Vous aurez peut ¨ºtre ¨¤ reb?tir certaines relations apr¨¨s un ¨¦pisode.

Il est important d'avoir au moins une personne sur qui compter et ¨¤ qui se confier. Lorsque vous vous sentez bien, essayez d¡¯expliquer la maladie aux personnes qui vous sont ch¨¨res. Ils doivent comprendre ce qui vous arrive et ce qu¡¯ils peuvent faire pour vous.

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Essayez d'¨¦quilibrer votre vie entre le travail, les loisirs et les relations avec la famille et les amis. Si vous ¨ºtes trop occup¨¦, vous risquez de provoquer un ¨¦pisode maniaque.

Assurez-vous de prendre suffisamment de temps pour vous d¨¦tendre et vous reposer. Si vous ¨ºtes au ch?mage, pensez ¨¤ suivre un cours ou ¨¤ faire du b¨¦n¨¦volat, quelque chose qui n¡¯a rien ¨¤ voir avec la maladie mentale.

Exercice

Pratiquer un exercice mod¨¦r¨¦ pendant environ 20 minutes, 3 fois par semaine, semble am¨¦liorer l'humeur.

Divertissement

Assurez-vous de faire r¨¦guli¨¨rement des activit¨¦s que vous appr¨¦ciez et qui donnent un sens ¨¤ votre vie.

Continuez votre traitement m¨¦dicamenteux

Il se peut que vous souhaitiez arr¨ºter votre traitement avant que votre m¨¦decin n'estime que c'est sans danger, mais cela peut entra?ner une nouvelle variation de l'humeur. Discutez-en avec votre m¨¦decin et votre famille lorsque vous vous sentez bien.

Avoir votre mot ¨¤ dire dans le traitement de votre trouble bipolaire

Si vous avez ¨¦t¨¦ hospitalis¨¦ pour un trouble bipolaire, vous pourriez vouloir r¨¦diger, avec votre m¨¦decin et votre famille :

  • une ? d¨¦claration anticip¨¦e ? pour indiquer comment vous souhaitez ¨ºtre trait¨¦ si vous ¨ºtes ¨¤ nouveau malade (cela peut inclure toute information que vous jugez importante pour votre sant¨¦ ou vos soins),
  • une ? d¨¦cision anticip¨¦e ? s'il y a des traitements particuliers que vous ne souhaitez pas recevoir.

? quoi puis-je m'attendre de mon m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste ? (Angleterre et Pays de Galles uniquement)

Si vous prenez du lithium ou tout autre m¨¦dicament pour votre trouble bipolaire, votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste est d¨¦sormais tenu de vous faire passer un bilan de sant¨¦ physique annuel1. Cela inclura la v¨¦rification :

  • de la tension art¨¦rielle,
  • du poids et de l'indice de masse corporelle (IMC),
  • de la consommation de tabac et d'alcool,
  • du taux de sucre dans le sang,
  • des niveaux de lipides pour tous les patients de plus de 40 ans.
  • Si vous prenez du lithium, vous aurez besoin :
    • d'un contr?le du taux de lithium tous les trois ¨¤ six mois.
    • d¡¯un test sanguin pour v¨¦rifier la fonction thyro?dienne et r¨¦nale tous les six mois. En cas de probl¨¨me, il se peut que vous deviez effectuer ces analyses sanguines plus souvent. 

Informations pour la famille et les amis

La manie ou la d¨¦pression peuvent ¨ºtre d¨¦stabilisantes et ¨¦puisantes pour la famille et les amis.

G¨¦rer un changement d'humeur

La d¨¦pression
Il peut ¨ºtre difficile de savoir quoi dire ¨¤ une personne qui est tr¨¨s d¨¦pressive. Elle voit tout de mani¨¨re n¨¦gative et peut ne pas ¨ºtre en mesure de dire ce qu'elle attend de vous. Elle peut ¨ºtre renferm¨¦e et irritable, tout en ayant besoin de votre aide et de votre soutien. Elle peut ¨ºtre inqui¨¨te mais ne pas ¨ºtre dispos¨¦e ou capable d'accepter des conseils. Essayez d'¨ºtre aussi patient et compr¨¦hensif que possible.

La manie
Au d¨¦but d'un ¨¦pisode maniaque, la personne semble heureuse, ¨¦nergique et extravertie. Elle est l'?me et la vie de toute f¨ºte ou discussion anim¨¦e. Cependant, l'excitation de ces situations a tendance ¨¤ augmenter son humeur. D¨¨s lors, essayez de les ¨¦loigner de telles situations. Vous pouvez essayer de persuader la personne d'obtenir de l'aide ou peut-¨ºtre lui donner des informations sur la maladie et l¡¯auto-assistance.

L'aide pratique est tr¨¨s importante et tr¨¨s appr¨¦ci¨¦e. Veillez ¨¤ ce que votre parent ou ami soit en mesure de s'occuper correctement de lui-m¨ºme et ¨¤ ce que les t?ches pratiques et quotidiennes, comme le paiement des factures, ne soient pas oubli¨¦es.

Aider vos proches ¨¤ rester en bonne sant¨¦

Entre les sautes d'humeur, renseignez-vous davantage sur le trouble bipolaire. Il peut ¨ºtre utile d'accompagner votre ami ou votre proche ¨¤ ses rendez-vous avec le m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste ou le psychiatre.

Votre service psychiatrique local devrait ¨ºtre en mesure de fournir ¨¤ votre famille un soutien, des r¨¦unions familiales et des informations sur les troubles bipolaires.

Se soigner soi-m¨ºme

Accordez-vous du temps et de l'espace pour recharger vos batteries. Veillez ¨¤ passer du temps seul ou avec des amis de confiance qui vous apporteront le soutien dont vous avez besoin. Si votre parent ou ami doit ¨ºtre hospitalis¨¦, partagez les visites avec quelqu'un d'autre. Vous pouvez mieux soutenir votre ami ou votre parent si vous n'¨ºtes pas trop fatigu¨¦.

Faire face ¨¤ une situation d'urgence

  • En cas de manie s¨¦v¨¨re, la personne peut devenir hostile, m¨¦fiante et explosive verbalement ou physiquement.
  • En cas de d¨¦pression grave, la personne peut commencer ¨¤ penser au suicide.

Si vous constatez qu¡¯une personne :

  • se n¨¦glige gravement en ne mangeant pas ou en ne buvant pas,
  • se comporte d'une mani¨¨re qui la met en danger, elle ou d'autres personnes,
  • parle de se faire du mal ou de se tuer.

Obtenez imm¨¦diatement une aide m¨¦dicale. Il peut y avoir un num¨¦ro d'urgence ¨¤ composer pour joindre le service de sant¨¦ mentale ou une ¨¦quipe d'urgence. Les services d'urgence auront un psychiatre disponible 24 heures sur 24.

Conservez le nom d'un professionnel de confiance (et son num¨¦ro de t¨¦l¨¦phone) que vous pourrez appeler en cas d'urgence. Une courte hospitalisation peut parfois ¨ºtre n¨¦cessaire.

S'occuper de ses enfants quand on souffre de troubles bipolaires

Si vous devenez maniaque ou d¨¦pressif, vous risquez de ne pas pouvoir vous occuper correctement de vos enfants pendant un certain temps. Votre partenaire, ou un autre membre de la famille, devra s'en charger pendant cette phase. Il peut ¨ºtre utile de planifier cela ¨¤ l'avance c¡¯est-¨¤-dire lorsque vous allez bien.

Votre enfant peut se sentir anxieux et d¨¦sorient¨¦ lorsque vous n'allez pas bien. S'ils ne peuvent pas exprimer leur d¨¦tresse par des mots, les tout-petits peuvent devenir difficiles ou pots de colle. Les enfants plus ?g¨¦s le manifesteront d'une autre mani¨¨re.

Les enfants trouveront utile que les adultes qui les entourent soient sensibles, compr¨¦hensifs et capables de r¨¦pondre ¨¤ leurs difficult¨¦s et ¨¤ leurs questions d'une mani¨¨re calme, coh¨¦rente et encourageante. Un adulte peut les aider ¨¤ comprendre pourquoi leur parent se comporte diff¨¦remment. Il faudra r¨¦pondre aux questions calmement, en se basant sur des faits et dans un langage compr¨¦hensible. Ils se sentiront mieux s'ils peuvent conserver leur routine quotidienne habituelle.

Expliquer le trouble bipolaire aux enfants

Les enfants plus ?g¨¦s s'inqui¨¨tent parfois d'¨ºtre ¨¤ l'origine de la maladie de leur parent. Ils auront besoin d'¨ºtre rassur¨¦s sur le fait qu'ils ne sont pas ¨¤ bl?mer. Ils vont aussi avoir besoin de temps et de soutien pour eux-m¨ºmes. Lorsqu'un enfant plus ?g¨¦ se retrouve ¨¤ s'occuper d'un parent malade, il a besoin d'une compr¨¦hension particuli¨¨re et d'un soutien pratique.

Groupes de soutien et organisations d'entraide

Bipolar UK
fournit un soutien, des conseils et des informations aux personnes atteintes de troubles bipolaires, ¨¤ leurs amis et aux personnes qui s'en occupent.
Ligne de soutien par les pairs :
07591375544 (r¨¦pondeur et rappel)

Bipolar Fellowship Scotland
fournit des informations, un soutien et des conseils aux personnes atteintes de troubles bipolaires et ¨¤ tous ceux qui s'occupent d'elles. Elle promeut l'auto-assistance dans toute l'?cosse et informe et ¨¦duque sur la maladie et l'organisation.
T¨¦l¨¦phone :
0141 560 2050

Side by Side - la communaut¨¦ en ligne de MIND
est une communaut¨¦ de soutien en ligne o¨´ vous pouvez vous sentir ¨¤ l'aise pour parler de votre sant¨¦ mentale et entrer en contact avec d'autres personnes qui comprennent ce que vous vivez.

Lignes d'assistance t¨¦l¨¦phoniques MIND
MIND propose plusieurs .

Samaritans
offre un soutien confidentiel, sans jugement, 24 heures sur 24, par t¨¦l¨¦phone et par courrier ¨¦lectronique, ¨¤ toute personne inqui¨¨te, boulevers¨¦e ou suicidaire.
T¨¦l¨¦phone :
116 123
Courrier ¨¦lectronique
: jo@samaritans.org

Lectures compl¨¦mentaires

  • Fast A. J., Preston J. D. Loving someone with bipolar disorder: understanding and helping your partner. [disponible uniquement en anglais - Aimer une personne atteinte de troubles bipolaires : comprendre et aider son partenaire] New Harbinger Publications; 2012.
  • Geddes, J. (2003) Bipolar disorder. [disponible uniquement en anglais - Le trouble bipolaire] Evidence Based Mental Health, 6 (4): 101-2.
  • Goodwin, G.M. (2009) Evidence-based guidelines for treating Bipolar disorder: revised third edition - recommendations from The British Association for Psychopharmacology. [disponible uniquement en anglais - Lignes directrices fond¨¦es sur des donn¨¦es probantes pour le traitement du trouble bipolaire : troisi¨¨me ¨¦dition r¨¦vis¨¦e - recommandations de la British Association for Psychopharmacology.] Journal of Psychopharmacology, 30(6); 495-553.
  • Kay Redfield Jamison. An unquiet mind.[disponible uniquement en anglais - Un esprit inquiet] Alfred A. Knopf; 1995.

Information du NICE (National Institute for Health and Care Excellence) pour le public

  • Morriss, R. (2004). The early warning symptom intervention for patients with bipolar affective disorder. [disponible uniquement en anglais - L'intervention sur les sympt?mes d'alerte pr¨¦coce pour les patients souffrant de troubles affectifs bipolaires.] Advances in Psychiatric Treatment, 10: 18 - 26.
  • Persaud R., Coll¨¨ge royal de psychiatrie (ÍøÆØºÚÁÏ). The Mind: A User's Guide. [L¡¯esprit :un guide d¡¯utilisation] Bantam; 2007.

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Brochure produite par le Comit¨¦ ¨¦ditorial de l¡¯engagement public du Coll¨¨ge royal des psychiatres

R¨¦dacteur de la s¨¦rie : Dr Phil Timms

Responsable de la s¨¦rie : Thomas Kennedy

? Ao?t 2020 Coll¨¨ge royal de psychiatrie (ÍøÆØºÚÁÏ)

Cette brochure ne peut ¨ºtre reproduite, en tout ou en partie, sans l'autorisation du Coll¨¨ge royal de psychiatrie (ÍøÆØºÚÁÏ).

This translation was produced by CLEAR Global (Jul 2024)

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