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Troubles obsessionnels compulsifs (TOC)

Obsessive-compulsive disorder (OCD)

Below is a French translation of our information resource on obsessive-compulsive disorder (OCD). You can also read our other French translations.

Avertissement

Avant de lire ceci, veuillez consulter notre avertissement.
? C¡¯est un fan obs¨¦d¨¦ par le football. ?
? Elle est obs¨¦d¨¦e par les chaussures. ?
? C¡¯est un menteur compulsif. ?

Nous utilisons ces expressions pour d¨¦crire des personnes qui pensent ¨¤ quelque chose tr¨¨s fr¨¦quemment ou font quelque chose de mani¨¨re r¨¦p¨¦t¨¦e, et ce m¨ºme alors que les autres ne voient aucune raison de le faire. En g¨¦n¨¦ral, ce n¡¯est pas un probl¨¨me, et dans le cadre de certains m¨¦tiers, cela peut m¨ºme ¨ºtre un avantage.

Cependant, certaines personnes ont des pens¨¦es bouleversantes qui leur viennent sans cesse ¨¤ l¡¯esprit, ou elles ont des envies irr¨¦pressibles de faire sans cesse la m¨ºme chose. Cela peut finir par dominer votre vie, vous emp¨ºcher d¡¯appr¨¦cier certaines choses, et m¨ºme vous emp¨ºcher de °ù¨¦²¹±ô¾±²õ±ð°ù les choses que vous devez faire.

Alors, si :

  • vous avez des pens¨¦es horribles qui vous viennent ¨¤ l¡¯esprit, m¨ºme alors que vous vous efforcez de vous en pr¨¦server

ou

  • vous devez toucher ou compter des choses, ou bien r¨¦p¨¦ter la m¨ºme action, comme laver quelque chose ¨¤ maintes reprises

vous pourriez avoir un trouble obsessionnel compulsif (TOC).

Cette brochure est destin¨¦e ¨¤ toutes les personnes ayant des troubles obsessionnels et compulsifs. Nous esp¨¦rons qu¡¯elle sera aussi utile ¨¤ leurs familles et amis, ainsi qu¡¯¨¤ toute autre personne qui souhaite s¡¯informer sur les TOC.

Elle d¨¦crit ce que signifie avoir des TOC, certaines des aides disponibles, et ¨¤ quel point elles sont efficaces, comment vous pouvez vous aider vous-m¨ºme, et comment aider une personne qui est d¨¦pressive. Elle mentionne aussi certaines des choses que l¡¯on ignore sur les TOC. ? la fin de cette brochure, vous trouverez une liste d¡¯autres endroits o¨´ obtenir de plus amples informations, et des r¨¦f¨¦rences aux recherches sur lesquelles cette brochure est bas¨¦e.

Comment se sent-on lorsque l¡¯on a des TOC ?

Ce qui constitue un TOC

Les TOC comportent trois ¨¦l¨¦ments principaux.

  • Obsessions : les pens¨¦es qui vous rendent anxieux(se)
  • ?motions : l'anxi¨¦t¨¦ que vous ressentez
  • Compulsions : les choses que vous faites pour r¨¦duire votre anxi¨¦t¨¦

?tudions ces ¨¦l¨¦ments plus en d¨¦tail.

Obsessions : les pens¨¦es qui vous rendent anxieux(se)

? J¡¯ai peur de finir par faire du mal ¨¤ ma petite fille. Je sais que je ne veux pas le faire, mais de mauvaises pens¨¦es ne cessent de me traverser l¡¯esprit. Je peux m¡¯imaginer perdre le contr?le et la poignarder avec un couteau. La seule fa?on dont j¡¯arrive ¨¤ me d¨¦barrasser de ces id¨¦es est de dire une pri¨¨re, puis d¡¯avoir une pens¨¦e positive, telle que ? je sais que je l¡¯aime beaucoup ?. En g¨¦n¨¦ral, je me sens un peu mieux apr¨¨s, jusqu¡¯¨¤ la prochaine fois lorsque ces images atroces me viennent ¨¤ l¡¯esprit. Chez moi, j¡¯ai cach¨¦ tous les objets tranchants et les couteaux. Je me dis : ? tu dois ¨ºtre une m¨¨re horrible pour penser ainsi. Je dois ¨ºtre en train de devenir folle. ? - Dawn
  • Pens¨¦es : des mots isol¨¦s, des phrases courtes ou des rimes qui sont d¨¦sagr¨¦ables, choquants ou blasph¨¦matoires. Vous essayez de ne pas y penser, mais il ne disparaissent pas. Vous craignez d¡¯¨ºtre contamin¨¦(e) (par des microbes, de la salet¨¦ ou des maladies) ou que quelqu¡¯un puisse ¨ºtre bless¨¦ ¨¤ cause de votre n¨¦gligence.
  • Images dans votre esprit : vous voyez votre famille morte, ou vous vous voyez vous livrer ¨¤ un acte violent ou sexuel qui ne vous ressemble pas du tout, comme poignarder ou maltraiter quelqu¡¯un, ou encore ¨ºtre infid¨¨le. De telles pens¨¦es peuvent ¨ºtre tr¨¨s alarmantes, pour la personne atteinte du trouble, sa famille et m¨ºme les sp¨¦cialistes. Cependant, nous savons que les personnes qui ont des troubles obsessionnels ne passent pas ¨¤ l¡¯acte suite ¨¤ ces pens¨¦es, m¨ºme si elles ont peur de le faire. Une personne atteinte de TOC ne risque pas plus que tout autre membre du public de faire du mal ¨¤ d¡¯autres. Toutefois, si vous avez de telles pens¨¦es, il vaut mieux consulter un professionnel de la sant¨¦ mentale qui a de l¡¯exp¨¦rience en tant que sp¨¦cialiste dans le traitement des TOC.
  • Doutes : vous vous demandez pendant des heures si vous pourriez avoir provoqu¨¦ un accident ou port¨¦ malchance ¨¤ quelqu¡¯un. Vous craignez peut-¨ºtre d¡¯avoir renvers¨¦ quelqu¡¯un avec votre voiture, ou bien d¡¯avoir oubli¨¦ de verrouiller vos portes et fen¨ºtres.
  • Ruminations : vous d¨¦battez sans fin avec vous-m¨ºme sur quelle chose faire, au point de ne pas pouvoir prendre les d¨¦cisions les plus simples.
  • Perfectionnisme : si les choses ne sont pas exactement dans le bon ordre, ¨¦quilibr¨¦es ou au bon endroit, cela vous d¨¦range, alors que ?a ne d¨¦range pas les autres. Par exemple, si des livres ne sont pas align¨¦s pr¨¦cis¨¦ment sur une ¨¦tag¨¨re.

?motions : l'anxi¨¦t¨¦ que vous ressentez

? Je passe toute la journ¨¦e ¨¤ v¨¦rifier que rien de mal ne se passera. Il me faut une heure pour sortir de chez moi le matin, parce que je ne suis jamais s?r d¡¯avoir ¨¦teint tous les appareils ¨¦lectriques comme la cuisini¨¨re, et verrouill¨¦ toutes les fen¨ºtres. Ensuite, je v¨¦rifie cinq fois que la chemin¨¦e ¨¤ gaz est ¨¦teinte, mais je ne me sens pas l¡¯aise, je dois tout recommencer. De toute fa?on, au bout du compte, je demande ¨¤ ma conjointe de tout v¨¦rifier pour moi encore une fois. Au travail, j¡¯ai toujours du retard, car je v¨¦rifie tout plusieurs fois au cas o¨´ j¡¯aurais fait une erreur. Si je ne v¨¦rifie pas, je me sens si inquiet que ?a devient insupportable. Je sais que c¡¯est ridicule, mais je pense que si quelque chose de terrible arrivait, ce serait de ma faute. ? - John
  • Vous vous sentez tendu(e), anxieux(se), craintif(ve), d¨¦go?t¨¦(e) ou d¨¦pressif(ve).
  • Vous vous sentez mieux si vous menez ¨¤ bien votre comportement compulsif, ou rituel, mais cela ne dure pas longtemps.

Compulsions : les choses que vous faites pour r¨¦duire votre anxi¨¦t¨¦

? J¡¯ai peur d¡¯¨ºtre contamin¨¦e par quelqu¡¯un d¡¯autre. Je passe des heures ¨¤ javelliser toutes les surfaces de ma maison pour ¨¦liminer les microbes, et je me lave les mains plusieurs fois par jour. J¡¯essaie de ne pas sortir de chez moi si c¡¯est possible. Quand mon mari et mes enfants rentrent ¨¤ la maison, je leur demande de me dire avec le plus de pr¨¦cision possible o¨´ ils sont all¨¦s, au cas o¨´ ce soit un endroit dangereux comme un h?pital. Je leur fait aussi retirer tous leurs v¨ºtements et je les lave soigneusement. Une partie de moi sait que ces peurs sont stupides. Ma famille en a marre, mais ?a fait tellement longtemps que ?a dure que je ne peux pas m¡¯arr¨ºter. ? - Liz
  • Corriger les pens¨¦es obsessionnelles : songez ¨¤ des pens¨¦es ? neutralisantes ? de remplacement comme compter, prier ou r¨¦p¨¦ter sans cesse un mot particulier. ?a donne l¡¯impression d¡¯emp¨ºcher que de mauvaises choses arrivent. C¡¯est aussi un moyen de se d¨¦barrasser de toute pens¨¦e ou image d¨¦sagr¨¦able qui vous tracasse.
  • Rituels : vous vous lavez les mains fr¨¦quemment, faites les choses tr¨¨s lentement et soigneusement, disposez peut-¨ºtre des objets ou des activit¨¦s d¡¯une certaine mani¨¨re. Cela peut vous prendre tellement de temps qu¡¯il faut une ¨¦ternit¨¦ pour aller o¨´ que ce soit ou faire quoi que ce soit d¡¯utile.
  • V¨¦rifier : que votre corps ne soit pas contamin¨¦, que les appareils ¨¦lectriques soient ¨¦teints, que la maison soit verrouill¨¦e ou que votre itin¨¦raire soit s?r.
  • ?viter : tout ce qui pourrait vous rappeler des pens¨¦es inqui¨¦tantes. Vous ¨¦vitez de toucher certains objets, d¡¯aller ¨¤ certains endroits, de prendre des risques ou d¡¯assumer des responsabilit¨¦s. Par exemple, vous pourriez ¨¦viter la cuisine parce que vous savez que vous allez y trouver des couteaux pointus.
  • Accumuler : des affaires us¨¦es et inutiles. Vous ¨ºtes tout simplement incapable de jeter quoique ce soit.
  • R¨¦confort : vous demandez plusieurs fois aux autres de vous dire que tout va bien.

Les TOC sont-ils courants ?

Environ 1 personne sur 50 souffre de TOC ¨¤ un moment ou ¨¤ un autre de sa vie, les hommes comme les femmes. Ce qui fait un total de 1 million de personnes au Royaume-Uni.

Parmi les personnes connues atteintes du trouble, on retrouve le biologiste Charles Darwin, l¡¯infirmi¨¨re pionni¨¨re Florence Nightingale, l¡¯actrice Cameron Diaz et le footballer David Beckham.

Si je parie, mange ou bois ? de mani¨¨re compulsive ?, est-ce que je suis atteint(e) de TOC ?

Non. Les mots ? compulsif ? et ? obsessionnel ? sont parfois utilis¨¦s pour d¨¦crire les personnes qui parient, boivent de l¡¯alcool, font des courses, et consomment des drogues illicites (voire font du sport) de mani¨¨re excessive.

Cependant, ces comportements peuvent procurer du plaisir. La compulsion d¡¯un TOC n¡¯en procure jamais. Les TOC sont toujours v¨¦cus comme ¨¦tant une obligation ou un poids d¨¦sagr¨¦able.

? quel point les TOC peuvent-ils ¨ºtre graves ?

Cela varie beaucoup, mais le travail, les relations et la vie de famille seraient plus productifs et satisfaisants si vous n¡¯aviez pas ¨¤ constamment g¨¦rer votre TOC.

Les TOC graves peuvent rendre impossible de travailler de mani¨¨re r¨¦guli¨¨re, de prendre part ¨¤ la vie de famille, voire de s¡¯entendre avec elle.

Votre famille peut notamment se f?cher si vous tentez de l¡¯impliquer dans vos rituels.

Les personnes atteintes TOC perdent-elles le contr?le ?

Non. Les personnes atteintes de TOC ne perdent pas le contr?le bien que cela les inqui¨¨te beaucoup. Elles se demanderont m¨ºme si elles ne deviennent pas ? folles ? ou ? dingues ?. Elles auront souvent honte de comment elle se sentent et essaieront de le cacher alors que ce n¡¯est pas de leur faute.

Bien que vous ayez peur de perdre le contr?le, nous savons que ?a n¡¯arrive que tr¨¨s rarement.

Quelles autres pathologies sont similaires au TOC ?

Il y a de nombreuses pathologies qui peuvent se superposer aux TOC ou poss¨¦der d¡¯autres similarit¨¦s.

  • Le trouble dysmorphique corporel, soit ? la d¨¦tresse de la laideur imagin¨¦e ?. Vous ¨ºtes convaincu(e) qu¡¯une partie de votre visage ou de votre corps n¡¯a pas la bonne forme et vous passez des heures devant le miroir ¨¤ v¨¦rifier et ¨¤ essayer de le cacher. Vous pourriez m¨ºme arr¨ºter de sortir.
  • Trichotillomanie : l¡¯envie d¡¯arracher vos cheveux ou vos sourcils.
  • Troubles de l¡¯anxi¨¦t¨¦ li¨¦s ¨¤ la sant¨¦ (hypocondrie) : la peur de souffrir d¡¯un sympt?me physique grave tel le cancer.
  • Les personnes souffrant du syndrome de Gilles de La Tourette (quand une personne crie ou sursaute de fa?on incontr?lable) sont aussi souvent atteints des TOC.
  • Les enfants et les adultes atteints de certaines formes d¡¯autisme comme le syndrome d¡¯Asperger peuvent donner l¡¯impression qu¡¯ils ont des TOC, car ils aiment que les choses soient identiques et peuvent aimer r¨¦p¨¦ter les m¨ºmes gestes encore et encore.

Quand est-ce que les TOC commencent ?

Beaucoup d¡¯enfants ont des compulsions l¨¦g¨¨res. Ils peuvent organiser leurs jouets de mani¨¨re tr¨¨s pr¨¦cise, ou ¨¦viter de marcher sur les fissures sur le trottoir. Ces compulsions disparaissent en g¨¦n¨¦ral avec l¡¯?ge.

Les TOC adultes apparaissent en g¨¦n¨¦ral ¨¤ l¡¯adolescence ou au d¨¦but de la vingtaine. Les sympt?mes peuvent aller et venir au fil de temps, mais les personnes atteintes du trouble ne cherchent souvent pas ¨¤ obtenir de l'aide avant d'avoir souffert de TOC pendant de nombreuses ann¨¦es.

Quelles sont les perspectives en l¡¯absence d¡¯aide ou de traitement ?

Les sympt?mes de TOC peuvent s¡¯am¨¦liorer ou dispara?tre pour un temps, mais finissent souvent par revenir. Certaines personnes iront petit ¨¤ petit de moins en moins bien, tandis que pour d¡¯autres, les sympt?mes s¡¯aggraveront lorsqu¡¯elles seront stress¨¦es ou d¨¦pressives.

Le traitement aide en g¨¦n¨¦ral.

Quelles sont les causes des TOC ?

Plusieurs facteurs affectent le d¨¦veloppement des TOC.

  • Les g¨¨nes : le TOC est un trouble complexe. Des ¨¦tudes ont r¨¦v¨¦l¨¦ que plusieurs facteurs de risque g¨¦n¨¦tiques ont une incidence sur le fait qu¡¯une personne soit atteinte ou non de TOC. Les personnes ayant un proche souffrant de TOC sont plus ¨¤ m¨ºme d¡¯en d¨¦velopper un que les personnes qui n¡¯en ont pas.
  • Le stress : un ¨¦v¨¨nement de la vie stressant est d¨¦clencheur dans un ou deux cas sur trois.
  • Changements de vie : lorsqu¡¯une personne doit soudainement assumer plus de responsabilit¨¦s comme par exemple ¨¤ la pubert¨¦, ¨¤ la naissance d¡¯un enfant ou pour un nouveau travail.
  • Changements dans le cerveau : nous ne savons pas si c¡¯est la cause ou le r¨¦sultat du TOC, mais les chercheurs pensent qu¡¯il pourrait y avoir un changement dans le fonctionnement du cerveau d¡¯un neurotransmetteur appel¨¦ s¨¦rotonine (ou 5-HT) dans le cas o¨´ vous pr¨¦senteriez des sympt?mes pendant plus d¡¯une courte p¨¦riode.
  • Personnalit¨¦ : si vous ¨ºtes quelqu¡¯un de soign¨¦, m¨¦ticuleux, m¨¦thodique avec des standards ¨¦lev¨¦s, alors vous ¨ºtes plus ¨¤ m¨ºme de d¨¦velopper des TOC. Ces qualit¨¦s sont en g¨¦n¨¦ral pratiques, mais elles peuvent d¨¦g¨¦n¨¦rer en TOC si cela devient trop extr¨ºme.
  • Mani¨¨res de penser : presque tout le monde pense de temps ¨¤ autre ¨¤ des choses ou ¨¤ des images bizarres ou bouleversantes comme par exemple ? si je me mettais devant cette voiture ??? ou ??je pourrais blesser mon enfant??. La plupart d¡¯entre nous rejettent ces pens¨¦es et passent ¨¤ autre chose. Mais si vous avez des standards particuli¨¨rement ¨¦lev¨¦s en mati¨¨re de morale et de responsabilit¨¦, vous pourriez ressentir que c¡¯est affreux de penser ce genre de choses. Et donc, vous serez plus enclin ¨¤ guetter leur retour, ce qui augmentera la probabilit¨¦ qu¡¯elles reviennent.

Trouver de l¡¯aide

Comment puis-je me venir en aide ?

Voici ce qui a aid¨¦ d¡¯autres personnes atteintes de TOC et que vous pouvez faire par vous-m¨ºme.

  • Souvenez-vous : ce n¡¯est pas de votre faute et vous ne devenez pas ??dingue??.
  • Exposez-vous aux pens¨¦es qui vous troublent. Cela peut para?tre bizarre, mais c¡¯est une mani¨¨re de mieux les contr?ler. Vous pouvez les enregistrer pour ensuite les r¨¦¨¦couter, ou les ¨¦crire et les relire. Vous devriez le faire r¨¦guli¨¨rement, environ une demi-heure tous les jours, jusqu¡¯¨¤ ce que votre anxi¨¦t¨¦ r¨¦duise.
  • R¨¦sistez au comportement compulsif, mais pas ¨¤ la pens¨¦e obsessionnelle.
  • Ne consommez pas d¡¯alcool ou de drogues illicites pour contr?ler votre anxi¨¦t¨¦.
  • Si vos pens¨¦es sont en lien avec des inqui¨¦tudes vis-¨¤-vis de votre foi ou de votre religion, alors parler avec un responsable religieux peut parfois vous aider ¨¤ d¨¦terminer si c¡¯est un probl¨¨me li¨¦ au TOC.
  • Contactez un des groupes de soutien ou sites internet list¨¦s ¨¤ la fin de cette brochure.
  • Lisez un livre de d¨¦veloppement personnel comme un de ceux list¨¦s ¨¤ la fin de cette brochure.

Les comportements moins utiles

?tonnamment, certaines techniques que vous adoptez pour vous aider ne font que prolonger le probl¨¨me :

  • Essayer de repousser les pens¨¦es d¨¦sagr¨¦ables de votre esprit : cela ne fait en g¨¦n¨¦ral que les faire revenir. Par exemple, essayez de ne pas penser ¨¤ un ¨¦l¨¦phant rose pendant la prochaine minute. Vous aurez s?rement du mal ¨¤ penser ¨¤ autre chose.
  • Avoir des pens¨¦es ??s?res?? ou ??rempla?antes??. Vous passez par exemple du temps ¨¤ remplacer une pens¨¦e d¨¦rangeante par une autre pens¨¦e (comme compter jusqu¡¯¨¤ dix) ou une image (comme voir une personne en vie et en bonne sant¨¦).
  • Les rituels, les v¨¦rifications, ¨¦viter ou chercher ¨¤ ¨ºtre rassur¨¦ feront que vous vous sentirez moins anxieux pendant un court moment, notamment si vous sentez que cela emp¨ºchera qu¡¯une chose terrible ne se produise. Mais chaque fois que vous les faites, vous renforcez votre croyance comme quoi ils emp¨ºchent que de mauvaises choses se produisent. et donc vous vous sentez encore plus oblig¨¦ de les faire¡­ et ainsi de suite.

Quelle aide puis-je obtenir ?

Il y a diverses th¨¦rapies et d¡¯autres types d¡¯aide disponibles pour les patients souffrant de TOC.

Th¨¦rapies comportementales et cognitives (TCC)

C¡¯est un traitement qui vous aide ¨¤ changer votre fa?on de penser et de vous comporter afin que vous vous sentiez mieux et puissiez avancer dans votre vie.

Il y a deux types de TCC utilis¨¦es pour traiter les TOC : l¡¯exposition et pr¨¦vention de la r¨¦ponse (EPR) et la th¨¦rapie cognitive (TC).

Exposition et pr¨¦vention de la r¨¦ponse (EPR)

Il s¡¯agit d¡¯emp¨ºcher les comportements compulsifs et les angoisses de se renforcer mutuellement. Nous savons qu¡¯en restant suffisamment longtemps dans une situation stressante, vous vous y habituez petit ¨¤ petit et votre anxi¨¦t¨¦ dispara?t. Donc faites progressivement face ¨¤ la situation qui vous fait peur (exposition) mais emp¨ºchez-vous de faire vos rituels compulsifs habituels de v¨¦rification ou de nettoyage (pr¨¦vention de la r¨¦ponse), et attendez que votre anxi¨¦t¨¦ disparaisse.

Il est en g¨¦n¨¦rale pr¨¦f¨¦rable de le faire pas ¨¤ pas :

  • Faites une liste de tout ce qui vous fait peur ou que vous ¨¦vitez en ce moment ;
  • Hi¨¦rarchisez les situations ou pens¨¦es en mettant celle qui vous fait le moins peur en bas, et celle qui vous fait le plus peur en haut ;
  • En commen?ant par le bas et en remontant progressivement, attaquez-vous aux probl¨¨mes un ¨¤ un. Ne passez pas ¨¤ l¡¯¨¦tape suivante avant d¡¯avoir surmont¨¦ la pr¨¦c¨¦dente.

La pratique fr¨¦quente est ce qui fonctionne le mieux, plusieurs fois par jour tous les jours, pendant au moins une ou deux semaines. Pour chaque situation, faites-le assez longtemps pour que votre anxi¨¦t¨¦ r¨¦duise de moiti¨¦ par rapport ¨¤ son niveau le plus ¨¦lev¨¦, cela peut prendre au d¨¦part entre 10 ¨¤ 90 minutes. Noter votre degr¨¦ d¡¯anxi¨¦t¨¦ toutes les 5 minutes peut vous aider, sur une ¨¦chelle de 0 (aucune peur) ¨¤ 10 (peur extr¨ºme) par exemple. Vous verrez comment votre anxi¨¦t¨¦ augmente puis diminue.

Vous pouvez pratiquer certaines des ¨¦tapes avec votre th¨¦rapeute, mais la plupart du temps vous le ferez seul(e), ¨¤ un rythme qui vous convient. Il est important de vous rappeler que vous n¡¯avez pas besoin de vous d¨¦barrasser de toute votre anxi¨¦t¨¦, juste assez pour mieux la g¨¦rer. Rappelez-vous que votre anxi¨¦t¨¦ :

  • Est d¨¦sagr¨¦able mais ne vous fera pas de mal.
  • Finira par dispara?tre.
  • Avec une pratique r¨¦guli¨¨re, elle sera plus facile ¨¤ g¨¦rer.

Il existe deux principales fa?ons d¡¯essayer l¡¯EPR :

  • D¨¦veloppement personnel guid¨¦ : vous suivez les directives d¡¯un livre ou d¡¯un DVD, ou utilisez un logiciel sur un ordinateur, une tablette ou une application pour t¨¦l¨¦phone intelligent. Vous avez aussi de temps en temps des contacts avec un professionnel pour obtenir des conseils et du soutien. Cette approche peut convenir si votre TOC est mod¨¦r¨¦ et que vous avez la confiance n¨¦cessaire pour essayer des fa?ons de vous aider.
  • Contact r¨¦gulier direct avec un professionnel, individuel ou en groupe : cela peut se faire en personne, par t¨¦l¨¦phone ou par liaison vid¨¦o. Cela se produit g¨¦n¨¦ralement d¡¯abord toutes les semaines ou tous les quinze jours et chaque session peut durer entre 45 et 60 minutes. Il est recommand¨¦ de commencer par un contact d¡¯une dur¨¦e maximale de dix heures, mais vous pourriez avoir besoin de plus.

Voici un exemple :

John ne pouvait pas quitter la maison ¨¤ l¡¯heure pour aller travailler tous les jours, parce qu¡¯il devait v¨¦rifier tellement de choses dans la maison. Il craignait que la maison ne br?le ou qu'il ne soit cambriol¨¦ s'il ne v¨¦rifiait pas certaines choses cinq fois chacune. Il a dress¨¦ une liste de ce qu'il v¨¦rifiait, en commen?ant par le plus facile ¨¤ aborder. Elle se pr¨¦sentait comme suit :

  1. La cuisini¨¨re (la moins redout¨¦e)
  2. La bouilloire
  3. La chemin¨¦e ¨¤ gaz
  4. Les fen¨ºtres
  5. Les portes ( les plus redout¨¦es)

Sa premi¨¨re ¨¦tape a ¨¦t¨¦ de s'occuper de la cuisini¨¨re, car c'¨¦tait son probl¨¨me le moins redout¨¦. Au lieu de s¡¯assurer que la cuisini¨¨re ¨¦tait ¨¦teinte ¨¤ plusieurs reprises, il ne l¡¯a v¨¦rifi¨¦e qu'une seule fois (exposition). Au d¨¦but, il se sentait tr¨¨s anxieux. Il s¡¯est emp¨ºch¨¦ de revenir pour v¨¦rifier ¨¤ nouveau. Il a accept¨¦ de ne pas demander ¨¤ sa femme de tout v¨¦rifier pour lui ¨¦galement et de ne pas lui demander de l¡¯assurer que la maison ¨¦tait s?re (pr¨¦vention de la r¨¦ponse). Il s'est progressivement senti moins craintif au cours des deux semaines suivantes.

Il est ensuite pass¨¦ ¨¤ la deuxi¨¨me ¨¦tape (la bouilloire) et ainsi de suite. Finalement, il a pu quitter la maison sans aucun de ses rituels de v¨¦rification. ? pr¨¦sent, il arrive ¨¤ l¡¯heure ¨¤ son travail.

·¡´Ú´Ú¾±³¦²¹³¦¾±³Ù¨¦

Environ 3 personnes sur 4 qui compl¨¨tent l¡¯EPR sont beaucoup aid¨¦es. Parmi celles qui vont mieux, environ 1 sur 5 d¨¦veloppera des sympt?mes ¨¤ l¡¯avenir et aura besoin d¡¯un traitement suppl¨¦mentaire. Cependant, environ 1 personne sur 4 refuse d¡¯essayer l¡¯EPR, ou ne la termine pas. Elles peuvent ¨ºtre trop craintives ou se sentir trop d¨¦pass¨¦es pour le faire.

Th¨¦rapie cognitive (TC)

La th¨¦rapie cognitive est une psychoth¨¦rapie qui vous aide ¨¤ modifier votre r¨¦action aux pens¨¦es, au lieu d¡¯essayer de vous en d¨¦barrasser. Cela peut ¨ºtre utile si vous avez des pens¨¦es obsessionnelles inqui¨¦tantes, mais n¡¯effectuez aucun rituel ou action pour vous sentir mieux. Elle peut ¨¦galement ¨ºtre ajout¨¦e au traitement d¡¯exposition (EPR) pour aider ¨¤ surmonter les TOC.

La th¨¦rapie cognitive vous aide ¨¤ :

Arr¨ºter de lutter contre les pens¨¦es

Nous avons tous parfois des pens¨¦es ¨¦tranges, mais c¡¯est tout ce qu¡¯elles sont. Cela ne signifie pas que vous ¨ºtes une mauvaise personne ou que de mauvaises choses vont se produire. Essayer de se d¨¦barrasser de telles pens¨¦es ne marche pas. La th¨¦rapie cognitive peut vous aider ¨¤ vous sentir mieux, voire d¨¦tendu(e), pendant que vous avez de telles pens¨¦es. Vous pouvez apprendre ¨¤ les traiter avec une l¨¦g¨¨re curiosit¨¦ ou comme un divertissement. Si des pens¨¦es encore plus d¨¦sagr¨¦ables apparaissent, vous apprenez ¨¤ ne pas leur r¨¦sister, ¨¤ les laisser se produire et ¨¤ y penser de la m¨ºme mani¨¨re. De telles pens¨¦es s¡¯estompent souvent lorsque vous arr¨ºtez d¡¯essayer de les faire dispara?tre.

Modifier votre r¨¦action face ¨¤ vos pens¨¦es

Vous apprenez ¨¤ remarquer quand vous avez des ? pens¨¦es sur des pens¨¦es ? qui vous bouleversent telles que ? je suis une mauvaise personne pour penser comme ?a. ? Vous pouvez tenir un journal de ces fa?ons de penser inutiles, puis les remettre en question en vous demandant :

  • Quelles sont les preuves pour et contre le fait que cette id¨¦e soit vraie ?
  • Quelle est l¡¯utilit¨¦ de cette pens¨¦e ? Y a-t-il une autre fa?on de la consid¨¦rer ?
  • Quel est le r¨¦sultat le pire/le meilleur/le plus r¨¦aliste ?
  • Quels conseils donnerais-je ¨¤ un ami qui a mes probl¨¨mes ? Si le conseil que je lui donne est diff¨¦rent de celui que je me donne ¨¤ moi-m¨ºme, quelle en est la raison ?

Faire face ¨¤ la responsabilit¨¦ et au bl?me

Vous vous attaquez ¨¤ des pens¨¦es irr¨¦alistes et autocritiques. Celles-ci peuvent inclure :

  • Accorder trop d¡¯importance ¨¤ vos pens¨¦es (ce ne sont ? que ? des pens¨¦es) ;
  • Surestimer les chances que quelque chose de grave se produise ;
  • Assumer la responsabilit¨¦ que de mauvaises choses se produisent, m¨ºme lorsqu¡¯elles sont hors de votre contr?le ;
  • Essayer de se d¨¦barrasser de tout risque dans la vie de vos proches.

Tester les croyances inutiles

Une peur courante dans les TOC est de ? penser que cela va se produire ?. Essayez de regarder par la fen¨ºtre un b?timent et pensez qu'il s'effondre. Visualisez-le dans votre esprit. Que se passe-t-il ? Une autre croyance troublante est ? penser ¨¤ quelque chose est aussi grave que de le faire ?. Imaginez que votre voisin soit souffrant et qu¡¯il ait besoin de faire des courses. Si vous vous contentez de penser ¨¤ l¡¯aider. Est-ce que cela fait de vous quelqu¡¯un de bien ? Pas vraiment. Si vous voulez lui venir en aide, vous devez °ù¨¦²¹±ô¾±²õ±ð°ù l¡¯action en question. C¡¯est la m¨ºme chose avec les ? mauvaises ? pens¨¦es. Il faut garder ¨¤ l¡¯esprit qu¡¯une personne atteinte de TOC ne r¨¦alise pas ses pens¨¦es obsessionnelles.

Un th¨¦rapeute cognitiviste vous aidera ¨¤ d¨¦cider quelles id¨¦es vous voulez changer et ¨¤ g¨¦n¨¦rer de nouvelles id¨¦es qui soient plus r¨¦alistes, nuanc¨¦es et b¨¦n¨¦fiques.

La plupart des s¨¦ances avec un th¨¦rapeute ont lieu au cabinet m¨¦dical de votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste, ¨¤ la clinique ou, parfois, ¨¤ l¡¯h?pital. Les s¨¦ances de TC sont aussi possibles par t¨¦l¨¦phone, ou chez vous si vous ne pouvez pas sortir de chez vous.

M¨¦dicaments antid¨¦presseurs

Les antid¨¦presseurs ISRS (inhibiteurs de recapture de la s¨¦rotonine) peuvent aider ¨¤ r¨¦duire vos troubles obsessionnels et compulsifs, m¨ºme si vous n¡¯¨ºtes pas d¨¦pressif(ve). Il y a notamment la sertraline, la fluox¨¦tine, la parox¨¦tine, l¡¯escitalopram et la fluvoxamine.

Leur utilisation est g¨¦n¨¦ralement sans danger, mais peut comporter des effets secondaires pendant les premiers jours, par exemple une agitation, des maux de t¨ºte, une bouche s¨¨che ou des naus¨¦es. Les ISRS peuvent ¨ºtre utilis¨¦s seuls ou en association avec une TCC dans le traitement des TOC mod¨¦r¨¦s ¨¤ graves. Les TOC r¨¦pondent souvent bien ¨¤ l¡¯administration de doses ¨¦lev¨¦es.

Si, apr¨¨s 3 mois, le traitement par l¡¯ISRS n¡¯a pas fonctionn¨¦, on administre un ISRS diff¨¦rent, ou un m¨¦dicament appel¨¦ clomipramine. Si le m¨¦ est efficace, il vaut mieux le prendre pendant au moins 12 mois. Ces m¨¦dicaments n¡¯entra?nent pas de d¨¦pendance, mais leur arr¨ºt doit se faire progressivement, sur une p¨¦riode de plusieurs semaines.

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En prenant les m¨¦dicaments, environ 6 personnes sur 10 constatent une am¨¦lioration. En moyenne, leur sympt?mes diminuent d¡¯un tiers. Les m¨¦dicaments contre les troubles obsessionnels permettent de tenir les TOC ¨¤ distance aussi longtemps qu¡¯ils sont administr¨¦s, m¨ºme pendant plusieurs ann¨¦es. Mais environ 1 patient sur 3 qui arr¨ºte de prendre les m¨¦dicaments aura ¨¤ nouveau des sympt?mes dans les mois qui suivront. Ce risque est moindre si le traitement m¨¦dicamenteux est combin¨¦ ¨¤ une TCC.

Quelle approche est la meilleure dans mon cas ? M¨¦dicaments ou th¨¦rapies par la parole ?

Pour les cas les moins graves, la th¨¦rapie d¡¯exposition (EPR) peut ¨ºtre essay¨¦e sans l¡¯aide d¡¯un professionnel. Elle est efficace et sans effets secondaires, hormis l¡¯anxi¨¦t¨¦. D¡¯un autre c?t¨¦, cette approche demande beaucoup d¡¯efforts et de motivation, et elle occasionne momentan¨¦ment une anxi¨¦t¨¦ accrue.

On peut dire que la TCC et le traitement m¨¦dicamenteux ont la m¨ºme efficacit¨¦. Si votre TOC est faible, la TCC seule peut ¨ºtre efficace.

Si votre TOC est mod¨¦r¨¦ment grave, vous pouvez d¡¯abord choisir entre la TCC (jusqu¡¯¨¤ 10 heures d¡¯entretien avec un th¨¦rapeute) ou des m¨¦dicaments (pour 12 semaines). Si vous n¡¯allez pas mieux, il est conseill¨¦ d¡¯essayer de combiner les deux traitements. Dans certaines r¨¦gions, il y a des listes d¡¯attente de plusieurs mois avant de pouvoir consulter un professionnel.

Si votre TOC est grave, il est pr¨¦f¨¦rable de combiner d¨¨s le d¨¦but le traitement m¨¦dicamenteux et la TCC. Le traitement m¨¦dicamenteux seul est possible si votre TOC est plus que l¨¦g¨¨re, et que vous avez trop d¡¯anxi¨¦t¨¦ ¨¤ l¡¯id¨¦e de faire face ¨¤ la fois ¨¤ votre TOC et ¨¤ une th¨¦rapie d¡¯exposition (EPR). Il est efficace pour environ 6 personnes sur 10, mais le TOC a plus de chances de revenir, environ 1 chance sur 3, contre 1 chance sur 5 avec les th¨¦rapies d¡¯exposition (EPR). Les m¨¦dicaments doivent ¨ºtre pris pendant un an environ, mais ne sont pas ¨¤ privil¨¦gier si vous ¨ºtres enceinte ou si vous allaitez.

Il est conseill¨¦ de discuter de ces options avec votre m¨¦decin, qui sera en mesure de vous donner toutes les informations dont vous avez besoin. Vous pouvez aussi en discuter avec des membres de votre famille ou des amis de confiance.

Et si le traitement ne marche pas ?

Votre m¨¦decin peut vous orienter vers une ¨¦quipe de sp¨¦cialistes : psychiatres, psychologues, infirmi¨¨res, assistantes sociales, ergoth¨¦rapeutes. Ceux-ci pourront vous proposer :

  • De combiner le traitement ou des m¨¦dicaments avec une th¨¦rapie cognitive ;
  • De combiner deux m¨¦dicaments contre les troubles obsessionnels, comme la clomipramine et le citalopram ;
  • D¡¯ajouter un m¨¦dicament antipsychotique comme l¡¯aripiprazole or la risperidone ;
  • De traiter aussi les autres probl¨¨mes de sant¨¦ (environ 1 personne sur 3 atteinte de TOC souffre aussi d¡¯anxi¨¦t¨¦, de d¨¦pression, d¡¯addiction ¨¤ l¡¯alcool ou ¨¤ d¡¯autres toxicomanies) ;
  • De travailler aussi avec votre famille et les soignants, afin de les soutenir et de les conseiller.

Si vous avez du mal ¨¤ vivre seul(e), ils peuvent aussi sugg¨¦rer une solution d¡¯h¨¦bergement adapt¨¦e, avec des personnes qui vous aideront ¨¤ devenir plus ind¨¦pendant(e).

Lorsqu¡¯elles sont prises en charge, les personnes atteintes de TOC s¡¯en sortent bien. Cependant, si votre TOC est tr¨¨s grave et ne s¡¯am¨¦liore pas :

  • Un programme plus intensif quotidien de psychoth¨¦rapie est possible (TCC et th¨¦rapies comportementales et cognitives). Vous resterez ¨¤ l¡¯h?pital pendant le traitement.
  • Une nouvelle approche qui fait l¡¯objet de recherches actuellement est la stimulation c¨¦r¨¦brale profonde, par impulsions ¨¦lectriques destin¨¦es ¨¤ soulager les sympt?mes.
  • Si rien n¡¯a fonctionn¨¦, il existe une op¨¦ration chirurgicale appel¨¦e ? neurochirurgie ablative ?. Elle est rarement pr¨¦conis¨¦e. Elle n¡¯est pratiqu¨¦e qu¡¯en dernier ressort car elle pr¨¦sente des effets secondaires potentiels tr¨¨s graves.

Devrai-je me rendre ¨¤ l¡¯h?pital pour mon traitement ?

La plupart des gens se sentent mieux en se rendant dans le cabinet d¡¯un m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste, ou une clinique qui peut ¨ºtre rattach¨¦e ¨¤ un h?pital. L¡¯admission dans une unit¨¦ de sant¨¦ mentale ne sera sugg¨¦r¨¦e que si :

  • Vos sympt?mes sont tr¨¨s graves, vous ne pouvez pas prendre soin de vous correctement ou vous avez des pens¨¦es suicidaires ;
  • Vous avez d¡¯autres probl¨¨mes de sant¨¦ mentale graves, tels que les troubles de l¡¯alimentation, la schizophr¨¦nie, la psychose ou une d¨¦pression s¨¦v¨¨re ;
  • Votre TOC vous emp¨ºche de vous rendre dans une clinique pour recevoir un traitement.

Quels traitements ne marchent pas pour les TOC ?

Certaines de ces approches pourraient marcher dans d¡¯autres conditions, mais il n¡¯y a pas de preuves solides de leur efficacit¨¦ sur les TOC :

  • Des th¨¦rapies compl¨¦mentaires ou alternatives comme l¡¯hypnose, l¡¯hom¨¦opathie, l¡¯acupuncture et les plantes m¨¦dicinales, m¨ºme si elles semblent int¨¦ressantes.
  • D¡¯autres types de m¨¦dicaments antid¨¦presseurs, ¨¤ moins que vous ne souffriez de d¨¦pression en plus de TOC.
  • Les somnif¨¨res et les tranquillisants (zopiclone, diaz¨¦pam et autres benzodiaz¨¦pines) pendant plus de deux semaines. Ces m¨¦dicaments peuvent cr¨¦er une d¨¦pendance.
  • Les th¨¦rapies de couple ou conjugales, ¨¤ moins qu'il y ait d¡¯autres probl¨¨mes dans la relation en plus des TOC. Il peut s'av¨¦rer utile pour un conjoint ou la famille d¡¯essayer d¡¯en savoir plus sur les TOC et comment ils peuvent aider.
  • Conseils et psychoth¨¦rapie psycho analytique. Les traitements les plus sp¨¦cifiques d¨¦crits ci-dessus semblent ¨ºtre plus efficaces pour les sympt?mes des TOC. Mais certaines personnes atteintes de TOC trouvent que parler de leur enfance et de leurs exp¨¦riences pass¨¦es est utile.

Et si l¡¯attente ¨¦tait longue pour commencer la TCC ?

Votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste pourrait vous r¨¦f¨¦rer ¨¤ un service local appel¨¦ ? Improving Access to Psychological Therapies (Service de th¨¦rapies psychologiques du NHS) ? ou ¨¤ une ¨¦quipe sp¨¦cialis¨¦e dans la sant¨¦ mentale.

En ce moment , il y a un manque de professionnels form¨¦s dans la th¨¦rapie cognitivo-comportementale (TCC) au sein du NHS (service sanitaire national). Dans certaines r¨¦gions, vous pouvez attendre plusieurs mois avant de pouvoir commencer le traitement. Des th¨¦rapeutes qualifi¨¦s sont souvent inscrits au .

Si les mesures soulign¨¦es dans la section ? Comment puis-je me venir en aide ? ? ne marchent pas, vous pouvez demander ¨¤ votre m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste de commencer avec les m¨¦dicaments ISRS en attendant.

Comment est-ce que ma famille et mes amis peuvent aider ?

Voici comment votre famille et vos amis peuvent vous aider.

  • Le comportement d¡¯une personne atteinte de TOC peut ¨ºtre assez frustrant, gardez ¨¤ l¡¯esprit qu¡¯elle n¡¯essaie pas d¡¯¨ºtre difficile ou de se comporter de mani¨¨re ¨¦trange mais qu¡¯elle se d¨¦brouille du mieux possible.
  • Il faut parfois un certain temps pour qu¡¯une personne accepte qu¡¯elle a besoin d¡¯aide. Encouragez-la ¨¤ lire sur les TOC et ¨¤ en parler avec un professionnel.
  • Cherchez ¨¤ en savoir plus sur les TOC.
  • Vous pouvez contribuer aux traitements d¡¯exposition en r¨¦agissant diff¨¦remment aux compulsions de votre proche :
    • Encouragez-le ¨¤ faire face aux situations inqui¨¦tantes ;
    • Refusez de prendre part aux rituels et aux contr?les ;
    • Ne le rassurez pas que les choses vont bien.
  • Ne vous inqui¨¦tez pas qu¡¯une personne qui a une peur obsessionnelle d¡¯¨ºtre violente le devienne vraiment. Cela n¡¯arrive pas.
  • Il est pr¨¦f¨¦rable de ne pas emp¨ºcher physiquement une personne d¡¯accomplir un rituel.
  • Demandez si vous pouvez l¡¯accompagner chez le m¨¦decin g¨¦n¨¦raliste, le psychiatre ou un autre professionnel.

Quels autres soutien et ressources sont disponibles ?

Groupes de soutien


Une ?uvre de charit¨¦ pour les personnes atteintes de TOC, de troubles dysmorphiques corporels, de dermatillomanie et de trichotillomanie.

Ligne d¡¯assistance t¨¦l¨¦phonique et d¡¯information : 0845 390 6232

E-mail : support@ocdaction.org.uk.


Groupe de soutien national pour les enfants et adultes atteints de TOC.

Ligne t¨¦l¨¦phonique de conseils : 0845 120 3778

E-mail : support@ocduk.org.


Une organisation pour les personnes qui souffrent d¡¯anxi¨¦t¨¦, y compris la panique , la sant¨¦ physique, les TOC et les troubles connexes. Offre un soutien aux personnes qui souffrent, ainsi qu¡¯¨¤ leurs familles et ¨¤ leurs soignants. Dialogue en direct, par e-mail, livres de d¨¦veloppement personnel, CDs, DVDs et ressources.

Ligne d¡¯assistance t¨¦l¨¦phonique : 0844 775774

E-mail : support@anxietyuk.org.uk.

Informations compl¨¦mentaires


Informations provenant du service sanitaire national sur les conditions, les traitements, les services locaux et comment avoir un mode de vie sain.

Le principal organisme pour les diff¨¦rents groupes de professionnels qui offrent la TCC au sein et en dehors du service sanitaire national. Il maintient les normes de bonnes pratiques, fournit des informations, des brochures et tient un registre des membres qui peuvent ¨ºtre contact¨¦s pour des traitements hors du service sanitaire national. T¨¦l. : 0161 054 304; E-mail : babcp@babcp.com.

TCC informatis¨¦e

Pour plus d'informations sur les programmes informatiques de d¨¦veloppement personnel concernant l¡¯anxi¨¦t¨¦, la d¨¦pression, les phobies, la sant¨¦ physique et les TOC, consultez notre brochure sur la TCC ou les liens suivants :

Lecture compl¨¦mentaire

Ce programme vous aide ¨¤ g¨¦rer votre bien-¨ºtre ¨¤ l'aide de lectures de d¨¦veloppement personnel. La liste de livres est approuv¨¦e par les personnes qui en sont atteintes et par les professionnels de la sant¨¦, y compris le Coll¨¨ge royal de Psychiatrie (ÍøÆØºÚÁÏ). Il est largement soutenu par les biblioth¨¨ques publiques.

Informations pour les personnes atteintes de TOC ou de troubles de la dysmorphie corporels, leurs familles et leur soignants, ainsi que le public.

Livres

Break Free from OCD: Overcoming Obsessive Compulsive Disorder with CBT par Fiona Challacombe, Victoria Bream Oldfield et Paul Salkovskis, Vermillion.

Understanding Obsessions & Compulsions: A self-help manual par Frank Tallis, Sheldon Press.

Overcoming Obsessive-Compulsive Disorder: a self-help book using cognitive-behavioural techniques par David Veale et Robert Willson, Constable and Robinson.

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Brochure produite par le Comit¨¦ ¨¦ditorial de l¡¯engagement public du Coll¨¨ge royal de Psychiatrie

Revue de l¡¯expert : Dr Paul Blenkiron

R¨¦dacteur des s¨¦ries : Dr Phil Timms

Directeur des s¨¦ries : Thomas Kennedy

This translation was produced by CLEAR Global (Nov 2024)

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